Renault envisage un retour aux véhicules thermiques pour ses modèles phares, face à la baisse des ventes électriques en Europe.
Un engouement électrique en perte de vitesse
Le constructeur misait sur la Mégane et le Scénic 100 % électriques pour séduire les familles. Pourtant, la réintroduction thermique s’impose comme une option, car les chiffres de vente n’atteignent pas les espérances. Les clients restent prudents malgré les avantages des modèles électriques.
La part de marché des voitures électriques plafonne autour de 18 % en Europe. Face à cette réalité, Renault songe à proposer des versions hybrides ou thermiques pour répondre à une clientèle en quête de choix et de praticité.
Plateformes dédiées ou multi-énergies : quel choix technologique ?
Renault avait fait le pari audacieux de plateformes exclusivement électriques pour la Mégane et le Scénic. Cette stratégie, centrée sur la performance zéro émission, diffère de celle de concurrents qui multiplient les familles de véhicules en proposant à la fois des moteurs essence et électriques.
Face à des marques qui offrent de la flexibilité, Renault doit repenser sa gamme. L’évolution du marché incite à envisager la réintroduction thermique et à s’adapter aux besoins réels des automobilistes.
- Mégane et Scénic : plateforme électrique unique
- Modèles concurrents : moteurs thermiques, hybrides et électriques coexistants
- Avantage client : choisir la motorisation selon ses usages
Un marché automobile en pleine mutation
La transition vers l’électrique ralentit. En France comme ailleurs, les ventes de voitures électriques stagnent sur certains segments, tandis que la demande reste forte pour les versions hybrides et thermiques. Les modèles familiaux concurrents séduisent grâce à leur diversité d’offres.
Cette pluralité laisse peu de place à une gamme uniquement électrique. Pour Renault, l’enjeu est désormais de proposer une alternative thermique ou hybride afin de rester compétitif.
Pourquoi la Mégane et le Scénic doivent-ils évoluer ?
La Renault Mégane et le Scénic représentent des piliers historiques du constructeur. Depuis leur passage au tout-électrique, leurs ventes ne rivalisent plus avec celles des leaders du marché. Le prix, souvent plus élevé, limite leur attractivité, d’autant que certains concurrents proposent plus d’options pour moins cher.
Réintroduire une motorisation thermique ou hybride, c’est séduire un public plus large et regagner une part de marché perdue. Cela rassure aussi les conducteurs soucieux d’autonomie ou confrontés à un réseau de recharge encore peu dense.
Les défis spécifiques à la Mégane
La Mégane vise une clientèle familiale, exigeante sur l’autonomie et la simplicité d’utilisation. Les longues distances restent difficiles sans grosses batteries, ce qui freine certains acheteurs. Une version thermique offrirait une solution adaptée aux grands rouleurs et aux familles recherchant une utilisation sans contrainte.
Ce retour pourrait relancer la popularité de la Mégane auprès de ceux attachés à la polyvalence.
Le dilemme du Scénic
Le Scénic, apprécié dans sa version thermique classique, peine à convaincre dans sa déclinaison électrique pure. Ses cousins hybrides rencontrent un franc succès, preuve qu’une offre diversifiée plaît toujours. Renault envisage donc une réintroduction thermique ou un modèle avec prolongateur d’autonomie pour répondre à cette attente du marché.
Cela permettrait au Scénic de rester compétitif et attractif face à la concurrence grandissante.
Ce que nous enseigne la concurrence
De nombreux constructeurs étrangers proposent systématiquement des versions hybrides, thermiques et électriques sur leurs modèles familiaux. Cette stratégie attire tous les profils d’automobilistes et élargit leur clientèle. Renault, avec son offre limitée sur la Mégane et le Scénic, se retrouve désavantagé face à cette diversité.
L’exemple de certains modèles étrangers, moins chers en version électrique, montre que la bataille ne se joue pas seulement sur la technologie, mais aussi sur la diversité des motorisations et l’accessibilité prix.
| Modèle | Motorisations proposées | Prix d’entrée (€) |
|---|---|---|
| Mégane (électrique) | 100 % électrique | Plus élevé que certains concurrents |
| Scénic (électrique) | 100 % électrique | Positionnement premium |
| Modèle concurrent (exemple) | Thermique, hybride, électrique | Jusqu’à 10 000 € de moins |
Usine et cadence : entre ambition électrique et adaptation nécessaire
L’usine de Douai augmente la production de modèles électriques, mais doit s’ajuster à la réalité du marché. L’objectif initial était ambitieux, mais la demande moins forte oblige aujourd’hui à repenser la stratégie industrielle.
Cette situation montre que même les constructeurs les plus engagés dans l’électrique doivent garder une certaine souplesse. La montée en puissance industrielle ne doit pas faire oublier la nécessité d’adapter l’offre aux attentes du public.
Un signal fort pour toute l’industrie européenne ?
Si Renault revient au moteur essence ou hybride sur la Mégane et le Scénic, c’est un signal fort pour le secteur. Miser sur la diversité des motorisations répond à une demande réelle des automobilistes européens, en quête de solutions adaptées à chaque usage.
La réglementation européenne interdisant les ventes de voitures thermiques neuves à partir de 2035 reste sujette à débat. Miser sur une gamme mixte permettrait à Renault de maintenir son avantage concurrentiel dans une période d’incertitude.
Cette évolution illustre aussi le tournant pris par l’ensemble des constructeurs français, qui repensent leur offre autour de nouvelles stratégies hybrides pour accompagner la transition énergétique.