Depuis la pandémie, le vélo en ville connaît un essor sans précédent. Ce mode de transport écologique séduit par sa praticité et ses bienfaits pour la santé. Partout, les infrastructures se développent, marquant un tournant vers une mobilité douce plus durable et efficace.
Contexte : le boom du vélo depuis la pandémie
Depuis l’arrivée de la pandémie, l’usage du vélo a fortement augmenté, tout comme la promotion de ce mode de transport. Barcelone illustre bien cette tendance : la ville a ajouté 21 km de pistes cyclables pendant cette période, initialement temporaires, mais désormais prévues pour devenir permanentes.
Dans les grandes métropoles comme Paris, des mesures similaires encouragent l’usage du vélo, même si de nombreux progrès restent nécessaires en matière d’infrastructures et de culture cycliste. Les données issues de l’indice Copenhagenize, qui classe les meilleures villes au monde pour le vélo, ou encore les statistiques de Strava Insights, permettent de mesurer ces évolutions et d’orienter les nouvelles initiatives.
L’avenir des grandes villes passe par une mobilité plus durable, où le vélo jouera un rôle central pour réduire la pollution, fluidifier la circulation et améliorer la qualité de vie.
1. Réduire la pollution
Le vélo contribue à réduire la pollution environnementale, mais aussi la pollution sonore. Résultat : moins de gaz d’échappement et moins de bruit.
Ce point est important car, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), neuf personnes sur dix dans le monde respirent un air nocif pour leur santé. Cela augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de cancer du poumon et de maladies respiratoires chroniques et aiguës, dont l’asthme.
La Fédération européenne des cyclistes a calculé que si chaque Européen pédalait comme un Danois, c’est-à-dire environ 2,6 km par jour, les émissions de CO₂ liées aux transports seraient réduites de 15 %.
En ce qui concerne la pollution sonore, la majeure partie du bruit dans les grandes villes provient des moteurs des véhicules. Il suffit de s’arrêter quelques minutes au coin d’une rue d’un grand centre-ville pour s’en rendre compte.
Repenser les modes de déplacement n’est donc pas un caprice : les études prouvent que c’est nécessaire pour améliorer le quotidien des citoyens.
2. Economiser de l’argent
Utiliser un vélo en ville permet de faire des économies. Les cyclistes réduisent leurs dépenses liées à l’achat et à l’entretien d’un véhicule. Même en comparant les prix des transports en commun (métro, bus) et des services publics de location de vélos, ces derniers restent plus avantageux.
Certaines études estiment que « les économies directes réalisées en choisissant le vélo comme moyen de transport sont de 73 % par rapport à la voiture et de 27 % par rapport aux transports en commun ».
En adoptant le vélo au quotidien, il devient possible d’économiser sur l’essence, l’entretien, le stationnement, les péages… et bien plus encore.
3. Gagner du temps sur les trajets courts
Le vélo fait gagner un temps précieux sur les trajets courts, en particulier en zone urbaine dense. Sur une distance de 2 à 5 kilomètres, il est souvent plus rapide qu’une voiture ou un bus, car il permet d’éviter les embouteillages, les routes bloquées ou les détours imposés par le trafic.
Contrairement à la voiture, le cycliste n’a pas à tourner de longues minutes pour trouver une place, ni à payer un stationnement coûteux. Avec un vélo, il est possible de se garer directement à proximité immédiate de la destination, réduisant ainsi la durée totale du trajet.
Ce gain de temps se traduit aussi par une meilleure prévisibilité : en vélo, les horaires sont moins dépendants des aléas du trafic, ce qui permet d’arriver à l’heure, même aux heures de pointe. Pour les trajets domicile-travail, ce facteur est souvent aussi important — voire plus — que l’économie financière réalisée.
Enfin, ce rythme plus fluide et régulier contribue à réduire le stress lié aux déplacements quotidiens, transformant même un simple trajet en un moment agréable et énergisant.
4. Plus d’espace sur les voies publiques
La plupart des espaces publics urbains sont réservés aux véhicules motorisés. Pourtant, un vélo occupe cinq fois moins d’espace qu’une voiture. Cette donnée aide à comprendre l’empreinte physique des véhicules motorisés.
Durant la pandémie, lorsque la circulation était réduite, certaines routes ont été temporairement réinvesties par les piétons et cyclistes, révélant le potentiel d’un partage plus équilibré de l’espace.
5. Améliorer sa santé et sa forme physique
L’OMS recommande aux adultes âgés de 18 à 64 ans de pratiquer au moins « 150 minutes par semaine d’ activité physique aérobique d’intensité modérée ». Soit 30 minutes d’exercice modéré cinq fois par semaine. Cette pratique vise à améliorer les fonctions cardiorespiratoires et musculaires, la santé osseuse et à réduire le risque de maladies non transmissibles et de dépression.
En ce sens, le vélo peut être notre meilleur allié, comme le suggère l’Organisation elle-même. En faisant simplement du vélo pour aller et revenir du travail, sachant qu’il nous faut environ 20 à 25 minutes pour nous rendre à notre lieu de travail, nous accomplissons largement l’exercice quotidien recommandé pour améliorer notre santé.
Et ce n’est pas tout, cela vous aidera aussi à vous remettre en forme et à accumuler les kilomètres. Tout s’additionne, et vous gagnerez en capacité respiratoire et en tonus musculaire. Sans parler des économies sur les soins de santé publics.
6. Découvrir de nouveaux coins de la ville
Utiliser le vélo en ville vous permettra de découvrir et d’explorer de nouveaux endroits dont vous ignoriez l’existence. En voiture, en bus et surtout en métro, de nombreux aspects de la ville vous échappent, que ce soit à cause de la vitesse ou simplement du fait d’être confiné dans un véhicule.
Le vélo a également une dimension sociale et culturelle très importante. Les cyclistes se saluent régulièrement, créent une communauté, améliorent la communication entre eux et contribuent ainsi à réduire le stress urbain.
7. Se déconnecter du travail
Le sentiment de liberté que l’on ressent en enfourchant un vélo a des effets positifs après une journée stressante ou chargée . De nombreuses études ont montré que l’exercice améliore la santé mentale.
Faire quelques minutes de vélo du travail à la maison, par exemple, peut nous aider à relâcher la tension, à éviter le stress ou à relativiser les problèmes.
8. Des infrastructures en plein essor
Comme nous l’avons mentionné au début, les grandes villes sont conscientes des problèmes liés à la mobilité moderne. C’est pourquoi des villes comme Barcelone, Paris, Bogota et Berlin investissent davantage dans les pistes cyclables et les infrastructures adaptées aux cyclistes.
Cela va de pair avec une plus grande sécurité à vélo . L’augmentation des déplacements à vélo réduit également le nombre d’accidents de la route, grâce à la vitesse réduite des vélos.